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Elle est de retour ! Pour sa 69ème édition et la dernière avec un format de 32 équipes, la Ligue des Champions débute ce mardi 19 septembre sur les pelouses européennes. Plusieurs prétendants à la coupe aux grandes oreilles se dégagent en ce début de saison : en Angleterre, en Espagne, en Allemagne ou encore en Italie. Après l’élimination prématurée de l’Olympique de Marseille en tour préliminaire, les espoirs du football français reposent cette année sur le Racing Club de Lens et le Paris Saint-Germain.
Demi-finaliste en 2016 et 2022, finaliste malheureux contre Chelsea en 2021 (0-1) : Manchester City a mis fin à plusieurs années d’échecs en remportant l’édition 2023. Le tout avec une impressionnante domination dans l’ensemble de ses confrontations. A l’image d’un retentissant 7-0 infligé aux Allemands du RB Leipzig en huitième de finale, ou d’un mémorable 4-0 infligé aux vainqueurs de l’édition 2022 en demi-finale, le Real Madrid.
Nettement un niveau au-dessus dans le championnat anglais, les Citizens vont tenter de faire la passe de 2 en conservant leur titre européen. Leur entraîneur Pep Guardiola peut pour cela compter sur une équipe qui n’a pas subi de grandes modifications. Seulement 4 recrues estivales ont garni un effectif qui n’a enregistré le départ que d’un joueur clé, celui de Ilkay Gündogan vers le FC Barcelone. Parmi ces renforts, la révélation croate de la Coupe du Monde 2022 Joško Gvardiol vient solidifier une défense déjà difficilement prenable. En attaque, le phénomène Erling Haaland, auteur de 56 buts la saison dernière et meilleur buteur de la compétition 2023 est un atout incontournable. Le cyborg, qui est potentiellement candidat pour remporter le ballon d’or France Football le 30 octobre prochain, sera bien épaulé. Avec les qualités de percussion de Jack Grealish et de Phil Foden, de passe de Bernardo Silva ainsi que l’apport essentiel de la pierre angulaire du milieu Rodri : les buts devraient être une nouvelle fois au rendez-vous pour le finisseur norvégien.
Une question se pose cependant pour les Sky Blues, l’absence longue du meneur de jeu belge Kevin de Bruyne pour ses grands matchs dans les prochains mois.
Voilà 6 ans que nous n’avions pas vu les Gunners qualifiés pour la Ligue des Champions. Une éternité pour le club londonien qui compte bien faire bonne figure dans un groupe qui semble à leur portée composé du FC Séville, du RC Lens et du PSV Eindhoven.
L’an dernier, Arsenal a créé durant des mois la surprise en Angleterre, à une place où on ne l’attendait pas : celle de leader de Premier League. Finalement devancé dans le sprint final par un Manchester City qui les a coiffé au poteau pour remporter le titre national, Arsenal s’est renforcé cet été. Notons les arrivées du talentueux joueur allemand Kai Havertz en provenance du rival londonien Chelsea et surtout le transfert record du milieu anglais Declan Rice depuis West Ham pour 122 millions d’euros. Ce qui est tout simplement l’achat le plus cher de l’histoire du club.
Un pari financier qui corrèle avec l’envie de retrouver son aĝe d’or de l’ère Wenger sur les pelouses anglaises et européennes.
On a l’habitude de les voir au sommet de l’Europe depuis bien des décennies. Et pourtant, c’est sur une énorme désillusion que les Madrilènes restent sur la scène européenne. Dépassés dans tous les aspects du jeu par les Citizens, les Espagnols étaient sortis de l’édition 2023 par la petite porte en demi-finale. Et c’est aussi le titre en Espagne qui leur a échappé au profit du FC Barcelone, ce qui a donné une saison 2022-2023 bien maigre en termes de palmarès.
Et cet été, une grande page du club s’est tournée puisque que le ballon d’or 2022, leur mythique numéro 9 et capitaine Karim Benzema s’en est allé pour rejoindre le championnat saoudien. C’est toute une animation offensive qui est à reconstruire. Et la blessure prématurée de la star brésilienne Vinicius Junior en début de saison n’arrange en rien le problème. Tout comme la terrible blessure du portier belge Thibaut Courtois, considéré comme le meilleur à son poste, qui sera indisponible 9 mois.
Malgré tout, les Merengue peuvent compter sur une charnière germanophone expérimentée composée Antonio Rüdiger et de David Alaba ainsi que d’un trio au milieu composé de Luka Modric, Federico Valverde et Toni Kroos qui a déjà tout gagné ensemble. Sans oublier un Rodrygo toujours au rendez-vous en attaque.
Et surtout, comment ne pas parler de la recrue phare du mercato madrilène : l’arrivée de l’exceptionnel milieu anglais Jude Bellingham. Un joueur aussi bien capable de défendre que de créer ou encore de marquer dans le jeu et sur phase arrêtée. Alors méfiance. Même affaibli, le Real Madrid sait toujours s’adapter et rugir sur la scène européenne. En témoigne une histoire riche d’un palmarès de 14 Ligue des Champions, plus que n’importe quel autre club.
Absent des phases finales après une décevante 3ème place en phase de poules l’an dernier, c’est avec le statut de champion d’Espagne que les Blaugranas entament cette nouvelle campagne de Ligue des Champions. C’est la 3ème saison sur le banc pour le coach Xavi Hernandez, qui à l’image de Mikel Arteta à Arsenal, a clairement installé sa philosophie de jeu dans cette équipe.
Lui et sa direction ont su recruter intelligemment cet été, bien que contraints par des finances dans le rouge. Joao Felix (Atlético Madrid), Ilkay Gundogan (Manchester City), Joao Cancelo (Manchester City), Inigo Martinez (Athletic Bilbao) : voici quelques arrivées de renom qui n’empêchent pas d’être le club qualifié pour cette édition qui a le moins dépensés cet été. Puisque chacun de ces transferts a coûté la modique somme de 0 euros au Barça.
Sur le papier, leur poule paraît plus qu’abordable avec la présence du FC Porto, du Chakhtior Donetsk et du Royal Antwerp. Mais rien n’est jamais joué d’avance en Ligue des Champions.
Tout le monde se souvient d’une équipe au-dessus de tout lors de la saison 2019-2020, notamment dans une campagne européenne qui avait vu les munichois devenir les rois de l’Europe après une finale très disputée face au Paris Saint-Germain. Mais depuis maintenant deux ans, le Bayern Munich est en baisse de statut en C1. Les Bavarois restent sur 3 éliminations consécutives en quart de finale (PSG en 2021, Villarreal en 2022, Manchester City 2023) et peinent ainsi à retrouver le dernier carré.
Le départ du serial buteur Robert Lewandowski à l’été 2022 a été aussi un coup dur pour les Allemands. Cette perte a même, pour la première fois depuis bon nombre d’années, mis en difficulté les munichois sur leur propre scène nationale. Eux habitués à des exercices en Bundesliga et des avances confortables de points se sont employés pour aller chercher sa 33ème Bundesliga, au détriment de Dortmund lors de la dernière journée.
Mais une arrivée très attendue peut permettre à cette équipe à la défense et au milieu de terrain solide de retrouver des couleurs en Europe, celle d’Harry Kane. L’arrivée du buteur anglais, qui a les mêmes traits de jeu que le regretté Lewandowski, donne bien des espoirs aux supporter de voir leur club comme un concurrent sérieux à la victoire finale.
Il s’en est fallu de peu l’an dernier pour voir les interistes devenir champion d’Europe. Défait sur la plus petite des marges en finale par Manchester City (1-0), les Italiens abordent cette campagne 2023-2024 avec un air de revanche.
Et c’est dans un excellent état de forme que les Milanais s’y lancent : 4 matchs pour autant de victoires dans le championnat italien depuis le début de la saison pour 13 buts marqués et un seul encaissé ! Ce week-end, ils ont d’ailleurs étrillé leur rival de toujours, l’AC Milan en leur infligeant une “manita” 5-1. Ce qui confirme leur confortable statut de leader de Serie A.
Le départ du patron de la défense Milan Skriniar vers le Paris Saint-Germain ne se ressent absolument pas avec un passage du latéral de métier Matteo Darmian dans une défense axiale à 3 qui se déroule à merveille. Offensivement, la paire Lautaro Martinez-Marcus Thuram fonctionne quant à elle parfaitement. L’Argentin est d’ailleurs l’actuel meilleur buteur en Italie avec 5 réalisations en 4 matchs.
Le plein de confiance est donc là pour les Nerazzurri, reste maintenant à confirmer sur la scène européenne.
C’est un tout cycle qui débute sous l’ère QSI au Paris Saint-Germain. Exit Lionel Messi, exit Neymar et place à une nouvelle attaque et un nouveau coach, Luis Enrique. Et les recruteurs parisiens se sont activés sur la période estivale pour dénicher leurs successeurs, qui auront la mission d’épauler Kylian Mbappé. Gonzalo Ramos (Benfica), Ousmane Dembélé (FC Barcelone), Bradley Barcola (Lyon), Kang-in Lee (Majorque) : la liste est garnie pour occuper les deux postes offensifs vacants.
Et c’est dans une poule très relevée que le PSG est tombé cette année. On peut même sans trop s’avancer parler de “groupe de la mort”. Newcastle, Milan AC, Dortmund : voilà une sacrée brochette de clients.
Le Borussia Dortmund était tout proche de terminer champion d’Allemagne avant de craquer lors de la dernière journée et de mettre fin à l’hégémonie munichoise en Bundesliga. L’AC Milan, malgré son humiliation dans le Derby della Madonnina contre l’Inter, reste sur une demi-finale de Ligue des Champions perdue contre le même adversaire l’an dernier ont été les champions d’Italie 2022. Enfin, c’était la surprise de la Premier League 2023 : la surprenante 4ème place de Newcastle. En proie à la descente dans la division inférieure lors de l’exercice 2021-2022, les Magpies ont tenu la cadence de la cour des grands toute la saison dernière. Certes, de lourds investissements ont été effectués avec l’arrivée d’un nouveau propriétaire saoudien, mais beaucoup d’argent ne rime pas forcément avec succès. Demandez à Chelsea qui a dépensé 1 milliard d’euros en un an…
Chaque match comptera donc pour le PSG dans cette poule qui s’annonce palpitante. Premier choc pour les Parisiens dès ce soir contre le Borussia.
Le RC Lens ne pouvait pas plus mal commencer sa saison en Ligue 1. 5 matchs et un seul point marqué pour occuper la dernière place du championnat. Cette participation à la Ligue des Champions apparaît comme à double tranchant pour les Nordistes.
De bons résultats peuvent relancer une dynamique positive comme de mauvais résultats peuvent enfoncer le club dans la crise. Avec une accumulation de fatigue provoquée par un cumul de matchs tous les 3 jours qui peut jouer en leur défaveur face à des équipes non-européennes qui ne joueront qu’un match par semaine.
Mais on le sait, si le RC Lens retrouve l’état d’esprit qui lui a valu une deuxième place derrière le Paris Saint-Germain l’an dernier : on aura une équipe capable de faire de belles choses dans cette poule. Réponse demain face au FC Séville.
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